La Côte d’Ivoire est en quête d’une stratégie de développement qui lui permettra d’atteindre le statut de pays à  revenu intermédiaire, ce qui représente un défi qui nécessiterait un taux de croissance annuel de 10 % pendant plus de 13 ans. L’expérience des économies développées et émergentes démontre que le produit intérieur brut (PIB) par habitant augmente avec la progression de l’urbanisation. Néanmoins, l’économie de la Côte d’Ivoire affiche des performances insuffisantes sur le plan de l’urbanisation. L’urbanisation et le revenu par habitant ont une corrélation négative depuis la fin des années 1970, et la pauvreté augmente.Au lieu d’envisager le développement des villes individuellement, un plan d’urbanisation réussie devrait considérer les villes de la Côte d’Ivoire comme un portefeuille d’actifs qui se distinguent les uns des autres par leur taille, leur emplacement et la densité de leur population.Les auteurs de L’Urbanisation diversifiée : Le cas de la Côte d’Ivoire identifient trois types de villes, fondées sur leurs contributions à  la croissance et à  la création d’emplois : les connecteurs globaux ; les connecteurs régionaux, situées le long des corridors d’échanges et des transports régionaux ; et les connecteurs locaux, qui génèrent les économies de localisation nécessaires à  l’agro-industrie.Les parties prenantes des administrations nationales et infranationales et du secteur privé ont formulé une vision commune de l’urbanisation en Côte d’Ivoire : « villes planifiées, structurées, compétitives, attractives, inclusives et organisées autour de pôles de développement ». Afin de réaliser cette vision et d’atteindre le statut de pays à  revenu intermédiaire, les décideurs politique ivoiriens doivent agir de toute urgence pour promouvoir une urbanisation diversifiée pour tous les types de villes. Cette présente étude identifie des contraintes principales et des enjeux dans quatre domaines : la planification, les connexions, l’écologisation, et le financement des villes.